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Exhortations : Téléma ! Ditunga dia Kongu wa mungalaata !
Ditunga dia Kongu wa mungalaata*
(sur la guerre qui ravage la RDC depuis des années, 10millions de morts)
Mboka Kongo, Ditunga dia Kongu wa mungalaata
L’Ethiopie, pour dire l’Afrique, riche, belle, généreuse
Mais, hélas, encore meurtrie, humiliée, dépouillée
Ditunga dia Kongo, situé au centre même de l’Afrique,
Qui renferme en son sein, minerais, pétrole, pierre précieuse
Pays qui saigne, qui agonise, mais le monde ne voit pas
Pays qui pleure, qui hurle, mais le monde n’entend pas
Proie des lézards et des rapaces, butins des pillards
Aucune image, aucune photo, ça traumatiserait trop
Oui, il vaut mieux ne pas savoir, c’est bien comme ça
Combien de vies arrachées déjà… Huit… ou dix millions.
C’est ainsi que t’a appelé, en son dix-huitième livre, le prophète Esaïe
Terre, où retentit le cliquetis des armes,
Au-delà des fleuves de l'Éthiopie!
Nation puissante et qui écrase tout,
et dont le pays est coupé par des fleuves.**
La convoitise et la calomnie, et leur fille le vol, sont des crimes !
Des massacres, assassinats, crimes se perpétuent à l’est du Kongo,
Les enfants, par la bouche desquels l’Eternel a fondé sa Gloire
Pour imposer silence à l’ennemi et au vindicatif
Ce sont eux les victimes favorites, ces faibles, ces tous petits
Ceux qui ne peuvent pas se défendre, qui ne peuvent répliquer
On peut les piller, que feront-ils ? On les tuera, eux et leurs dépouilles
Ils seront tous abandonnés aux oiseaux de proie des montagnes
Et aux bêtes de la terre ;
Les oiseaux de proie passeront l'été sur leurs cadavres,
Et les bêtes de la terre y passeront l'hiver. **
Crevez, mourrez, périssez, tout le monde s’en fou
On t’aime mais on te détruit
On t’aime mais on te salie
On t’aime mais on t’humilie
On t’aime mais on te blesse
On t’aime mais on te blasphème
L'homme anathème ne rêve que d'exterminer, voler
Puisses-tu être sage, puisses-tu parvenir à la sagesse
Rends-toi à l’évidence, prend conscience ton situation, ton destin
La convoitise et l’envie ne sont pas de l’amour
Arrêter de chercher à ce qu’on t’aime
Comme si l’amour de ton Dieu ne te suffisait guère
On ne t’aime pas, c’est ta terre qu’on veut, ce qu’elle renferme
Car on trouve que Dieu est injuste de t’avoir donné tout ça à toi
Le monde estime que tu n’en es pas digne
As-tu oublié que l’ennemi a pour objectif de tuer, égorger ?
Tous ceux que Dieu appelle vaillants, bénis, puissants
Il les attaque, pour que la parole de Dieu paraisse inexacte
Il ternit la vérité, et sa réalité fausse, menace de s’imposer
Comme si Dieu n'était plus Vivant !
Soit tu donnes de toi-même, par ta propre main, tes fils tombent
Soit on arrache, mais dans tous les cas on prend, et on prend encore
Ôte l’iniquité du milieu de toi, reviens à ton premier Amour
Celui qui t’a tout donné, celui de qui tu tiens la vie
Dans trois jours, ton agonie sera oubliée, tu revivras.
* Le choix de l’appelation en Ciluba vient du fait que c’est la seule appellation typiquement africaine, contrairement aux trois autres appellations : Republiki ya Kongó Demokratiki en Lingala, Repubilika ya Kongo Demokratiki en Kikongo, Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo en Swahili, Jamhuriya= pays en arabe, et les autres mots viennent du français.
** Esaie 18, qui parle du Kongo, nation puissante située au-delà de l’Ethiopie, et dont le pays est arrosé par des fleuves, mais où retenti le bruits des armes.
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