• Kulucongo

    KULUCONGO  ( kouloutchongo )

    Kulucongo était un jeune pêcheur. Il lui arrivait d'aller pendant des semaines en mer. Sa femme Ebumbu attendait un enfant.

    Lors d’un long voyage en mer, Kulucongo laissa sa femme toute seule à la maison. Et un soir, elle mit au monde une belle petite fille, Diacongo.

    Mais à peine avait elle enfanté que Mut’edimo, une femme fantôme surgit, et elle demanda à Ebumbu de lui donner l’enfant, et celle-ci refusa, et Mut’edimo lui confisqua son repas.

    Ebumbu commençait à se plaindre de famine, et lorsqu’elle voulait prendre son repas, Mut’edimo lui en empêchait en lui disant : « choisit entre ton enfant et le repas ».
    Et Ebumbu renonçait au repas. Tous les jours, au moment du repas, Mut’edimo venait confisquer le repas d’ Ebumbu. La jeune mère passa des semaines sans pouvoir se nourrir.

    Mut’edimo lui disait à chaque fois : « si tu veux que je m’en aille , pour pouvoir manger, il te suffit de me donner l’enfant, tant que tu ne m’auras donné Diacongo, tu ne te nourriras pas »
    Ebumbu répondait toujours : « jamais je ne te donnerai Diacongo », espérant de tout cœur que Kulucongo revienne le plus vite possible, car elle n’avait presque plus de lait.


    Un jour, alors qu'il était sur sa pirogue, Kulucongo entendit un oiseau qui chantait :

    « Kulucongo… Kulucongo… munj’angô a yai mboa
    kolo kwaaa, kolo kwakwakwa, kolo kolo kwaaaa
    Kulucongo… Kulucongo… mut’edimo e takisè munj’angô e
    kolo kwaaa, kolo kwakwakwa, kolo kolo kwaaaa
    Kulucongo… Kulucongo… munj’angô a yai mboa
    kolo kwaaa, kolo kwakwakwa, kolo kolo kwaaaa ….»

    ( Kulucongo ta femme a enfanté, Kulucongo, une femme fantôme embête ta femme, Kulucongo ta femme a enfanté )


    Kulucongo s’arrêta, il lança une pierre à cet oiseau, qui s’en fui aussitôt. Mais quelque temps après, l’oiseau revint et continua son chant.

    Alors Kulucongo y prêta attention, il prit le chemin du retour vers sa maison.

    Arrivé chez lui, il trouva Ebumbu complètement affaiblie, il avait ramené du poisson. Ensembles, il firent une pèpèsup au poisson, soupe de piment, et Ebumbu pu manger. Ils posèrent une casserole de soupe sur la table.

    Le lendemain Kulucongo attendait derrière la porte avec une matraque, et Ebumbu était assise sur son fauteil habituel, quand Mut’edimo arriva. Elle demanda à Ebumbu s’il y avait une tierce personne dans la pièce, car elle sentait une odeur inhabituelle, ce n’était ni l’odeur d’Ebumbu, ni celle de la petite Diacongo.

    Mais ebumbu répondit : « c’est le contenu de cette casserole qui a cette odeur ». Et mut’edimo lui dit : « donne moi donc l’enfant et je te laisserai manger » , suite au refus d’Ebumbu, la femme fantôme se mit à boire la soupe. Kulucongo sortit de sa cachette et l’assoma. Celle-ci se leva et disparu.

    Kulucongo pu enfin avoir une vie tranquille avec sa femme Ebumbu et sa fille Diacongo.


    MORALITE : Titimbè e ma wana tombwanè - La persévérance est bénéfique


    « WUDU na NGOALe NDOLE ( ndolè) »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :